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Vamos a Bolivia! Le Blog
18 septembre 2011

Bonjour! j'aime bien quand les messages se

Bonjour! j'aime bien quand les messages se répondent entre eux! comme je n'ai pas le temps de répondre à tout le monde en particulier,ça me facilite la tâche. J'insiste quand même : quand on arrive par l'Altiplano vers El Alto -4000m- pour redescendre ensuite vers La Paz -3500m-ça, c'est pour Claudine!- tout est jonché de sacs plastiques et je trouve ça navrant. Dans les bus tout le monde jette ses detritus, en particulier sacs plastiques par la fenêtre, et je crois pas que la Pachamama, elle aime ça, le plastique... Je veux bien croire qu'il y a des endroits mystiques sur l'Altiplano, mais on ne les voit pas d'un bus, il faudrait beaucoup plus de temps...

Je veux remonter un peu dans le temps pour noter tout ce qui s'est passé depuis le dix, jour où on est resté à la maison. Jo a dessiné les belles tortues et fait des frottages de leurs carapaces. J'ai eu des tortues quand j'étais petite et je les aimais beaucoup, mais elles n'arrivaient jamais à survivre à l'hiver de la Picardie. Ici elles sont énormes et quand j'essayais de les retenir pour que Jo fasse le frottage, j'avais beaucoup de mal, tellement elles ont de la force dans leur petites pattes. Moi, j'ai écrit et je me suis reposée et le soir on a fait une promenade avec le chien le long du ruisseau qui ressemble malheureusement plus à un égout -senteur comprise- qu'à un ruisseau. On est revenu par la ferme où Syl. va chercher son lait. C'est un peu un village, Bolognia, mais derrière sur les collines le paysage urbain s'agrandit sans cesse.

Le dimanche 11, vers 4 heures F. et D., deux amis artistes de Syl. sont venus nous chercher pour aller visiter l'atelier de D. de l'autre côté de la rivière. En chemin, on a pu voir comment chaque montagne se construit de plus en plus loin, de plus en plus haut. Il y a deux ans, il y a eu un glissement de terrain à un endroit, qui a emporté 5000 maisons plus une école, sans faire de morts heureusement parce que ça s'est passé lentement et qu'on a eu le temps d'évacuer. Mais ils continuent à construire tout autour sur ce sable mouvant, et peut-être bientôt à la même place.

D. fait des gravures, eaux-fortes, sérigraphies. Il s'est inspiré du passé dictatorial de la Bolivie pour dessiner les visages multiples de Los Desaparecidos, les disparus pendant la dictature.Je savais pour l'Argentine, le Chili, mais pour la Bolivie j'ignorais qu'elle portait aussi ce lourd passé. C'était mon époque dure, dit-il. Ensuite, il s'est intéressé au passé plus ancien, et ses gravures sont inspirées de l'histoire et de la mythologie antique de la Bolivie remontant avant la civilisation Tiwanaku qui se trouve elle-même avant celle des Incas. Il y avait aussi une peinture murale avec El Tio de la mine - le diable-, la abuela, la grand-mère, reprise des mythes que j'avais vus illustrés au musée. Il nous a fait cadeau de gravures. A Syl il a donné un gecko orange, à Jo, des oiseaux de passage, et à moi, La Encantadora d'estrellas, l'enchanteuse des étoiles qui me ravit: unr femme à la robe rouge qui danse et jongle avec des dizaines d'étoiles dorées.

C'était le premier jour où il a plu un tout petit peu, en rentrant le ciel était d'un gris de cendre, sauf du côté où le soleil venait de disparaitre et où ça rougeoyait encore un peu, dans les collines, plein de petites lumières orange ressemblaient aussi à des feux qui couvent, très étrange et très joli.

Le lundi nous sommes allés en ville en trufi, avons pris nos billets retour La Paz- Santa Cruz et confirmé nos retours Santa Cruz-Paris. Nous avons visité le musée d'art moderne qui était plutôt décevant. D. et F. les copains de Syl. mériteraient 10 fois plus d'être exposés au musée! Mais la demeure art nouveau avec ses vitraux, son escalier monumental et ses miroirs, parait-il conçue par Jean Eiffel, valait la visite.

On voulait être à la maison pour 13 heures car on  avait rendez-vous pour skyper avec Z. On a pris un Trufi à midi, et très vite, on s'est aperçu que rien n'avançait plus. Le chauffeur a tenté d'esquiver le traffic en prenant une rue à gauche puis à droite, mais tout était complètement coincé, donc comme tout le monde, on est descendus et on a continué à pied. Mais à pied, on ne va pas bien loin, car ça monte, ça monte sans cesse. Au bout d'un moment on a retrouvé la route normale après avoir passé à pied le Bloqueo: trois ou quatre cholitas et associés assis au milieu de la route - pourquoi, on sait pas- Le matin, le trufi avait déjà pris une route alternative à cause d'une énorme manif -pourquoi, on sait pas- nous avons monté un bout de la route en suant à grosses gouttes et en buvant du coca. Finalement par une route venant de la gauche est arivé un autre trufi 246 qu'on a arrêté et on est arrivé à la maison vers 13 heures 30. Ouf!

Le mardi matin, on a pris un taxi pour villa Fatima, qui est un quartier d'où partent différents bus pour les Yungas. Après avoir cherché un moment on en a trouvé un qui partait pour Coroico à 11 heures. Nous étions les seuls touristes dans le bus. ça monte d'abord jusqu'à 4500 mètres, le temps est gris, les montagnes sont chauves, c'est fantastique comme paysage, puis après le col, ça devient de plus en plus vert,on voit des arbres, et les pentes des montagnes sont vertigineuses. On est resté un moment bloqué à un endroit parce qu'apparemment il y avait eu un éboulement et ils étaient en train de déblayer les cailloux. Autrefois, la route pour Coroico s'appelait la route de la mort. Heureusement ils en ont construit une nouvelle, moins dangereuse, mais par moments, on roule sur de petits bouts de piste, parce que ça s'est éboulé ou effondré... l'aventure c'est l'aventure!

Coroico est un petit village coloré et propre, un des rares centres touristiques avec beaucoup d´hôtels et de restaurants, des odeurs qui rapellent le Népal, des enfants qui jouent aux billes dans les rues et des chiens qui dorment au milieu du chemin.

 

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