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Vamos a Bolivia! Le Blog
25 octobre 2011

Dernier jour et retour

Je viens de m'apercevoir que j'avais oublié de parler de notre avant-dernier jour à La Paz. Nous étions allés en ville pour quelques derniers achats et nous en avons profité pour visiter la cathédrale San Franscico et son musée. Tandis qu'un orage de pluie et de grêle s'abattait sur la ville, (giboulées de septembre) on marchait sur les toits luisants et on visitait le clocher. De l'autre côté de la ville, le soleil réapparaissait déjà. Le soir, on a rendu visite à M., une  amie artiste de Syl. qui fait de jolies peintures colorées pleines de personnages aériens et de la céramique. Encore un fois, plus beau que le musée d'art moderne! Le soir, Jo. nous invitait tous au resto pour cette presque soirée d'adieux. Un taxi nous a emmenés tous les 5 dans un quartier assez chic que je ne connaissais pas encore, tout neuf, avec des immeubles gigantesques, des hôtels de luxe et un "mall", centre commercial calqué sur ceux des Américains. Le cadre du resto était très chic, la nourriture délicieuse, avec un buffet à volonté de soupes, de salades et de desserts. La viande était très bonne et comme je ne pouvais pas me décider pour les desserts, j'ai pris un petit morceau de chaque, à la maracuya, au caramel, au chocolat, mmmm!

J'en reviens à présent à Santa Cruz, le 29 était notre dernier jour. On s'est réveillés dans la chaleur et on est descendus pour commander notre petit déjeuner: grand verre de jus d'ananas, trois toasts, un œuf, 5 grammes de beurre et 5 grammes de confiture. On était loin des déjeuners pantagruéliques d'Esmeralda! Ce n'est pas avec ça qu'on pourra tenir la journée! Dans la cour intérieure de l'hôtel, on ne ressent pas trop encore la chaleur, les chats passent se faire caresser, les bruits de la rue sont assourdis. Que faire de ce dernier jour? On avait prévu de visiter le zoo qui, paraît-il, est plein d'animaux exotiques, mais il se trouve assez loin du centre-ville et à présent c'est la chaleur moite qui m'empêche de montrer un esprit d'entreprise... je n'ai plus trop envie de bouger. On retourne au café où on a dîné la veille et on s'y éternise parce qu'il y fait frais. Puis, on sort sur la place du 24 Septembre en essayant de se poser à l'ombre d'un palmier pour regarder les pigeons et les passants. Oui, je sais, c'est pas fantastique comme dernière journée, mais en fait, je n'ai plus qu'une envie c'est partir, mes piles sont vides, mon enthousiasme des débuts à Cochabamba en a pris un sérieux coup.

Comme le musée d'art moderne se trouve sur notre chemin, nous décidons de le visiter. Surprise, il est gratuit, même pour les Gringos et possède quelques sculptures et toiles pas mal du tout. Les employés sont aimables, le jardin est beau, orné de sculptures et de manguiers portant des fruits malheureusement encore verts. On a aussi visité le Centre Culturel Franco-Allemand, Goethe Institut et Alliance Française se partageant un splendide bâtiment blanc en plein centre, d'architecture moderne. On y passe des films en allemand (le ruban blanc) et on rappelle aux ressortissants français qu'il faut s'inscrire sur les listes électorales si on veut voter aux présidentielles.

Sur le chemin de l'hôtel, on s'arrête dans un petit café pour boire un coca. Une jeune fille nous sert sans quitter des yeux la télé au coin de la pièce, qui montre une télé-novella terriblement nulle, entrecoupée de pub toutes les dix minutes. Les acteurs sont mauvais, ils hurlent et gesticulent sans cesse en faisant de gros yeux ronds pour bien montrer leurs émotions. Mais elle a l'air d'adorer ça, la petite. Après, petite pause piscine pour échapper à cette chaleur qui m'éclate la tête. Jo dit que ça va, c'est pas si grave, mais moi franchement ça m'épuise. Le sor, on retraverse la ville en longeant une joie rue commerçante qui donne vraiment une impression de relative richesse. On trouve une pizzeria avec la clim et de très bonnes pizzas. Ah, la clim! En fait, c'est en sortant qu'on a l'impression qu'ils ont mis le chauffage à fond dehors. Même la nuit n'a pas fait baisser la température. Le patron de l'hôtel nous demande comment on va, combien de temps on reste, qu'est-ce qu'on a déjà vu. (Un patron autochtone qui cause, c'est nouveau aussi, ça!) On lui dit que de la région, on n'a pas vu grand chose et que demain on s'en va. Ah dit-il, il aurait fallu aller dans les montagnes, Samaipata, le Parc national Amboro, à peine à 30 kilomètres, dès que ça monte, ça redevient supportable, mais aujourd'hui ici c'était l'enfer, n'est-ce pas, plus de 40 degrés! Ah bon, alors je ne suis pas complètement folle il fait vraiment TRÈS chaud! Deuxième nuit sous les pales du ventilateur enroulée dans ma serviette humide, du coup, je serai enrhumée en rentrant en Europe.

Le jour du départ.. deuxième mini-petit-déjeuner dans le jardin avec les chats. On a fait appeler un taxi pour onze heures trente qui arrive aussi pile à l'heure, on retraverse cette ville interminable pour rejoindre Viru-Viru. On a encore beaucoup de temps, mais cette fois, on se méfie, l'enregistrement se passe bien, la taxe d'aéroport est de 25 dollars ce qui fait un peu cher pour un Bolivien moyen, je trouve. En tout, il y aura quatre contrôles: le normal, quand on retire sa ceinture, ses lacets etc. pour passer sous le portique qui fait (ou ne fait pas) bip-bip. Ensuite, contrôle des bagages à main par des humains, où on vide tout son sac sur une table; puis fouille au corps pour laquelle, par décence, ils font entrer les femmes dans une petite cabine et quand on croyait en avoir fini, qu'on approchait enfin de l'avion dans la passerelle: "Halte! Posez tous les bagages à terre!" et de nouveau, nous sommes contrôlés par un chien qui renifle consciencieusement pour savoir si on emmène de la coke en Europe. 

On est encore une fois coincés au milieu de la rangée, mais au moins on est l'un à côté de l'autre... après le repas infect, je reprends une petite pilule magique mais j'ai du mal à m'assoupir et je me réveille tout le temps. Il est 6 ou 7 heures à Madrid et on s'accorde un vrai petit déjeuner, car on a eu juste droit à un biscuit dans l'avion. Gros sandwich au jambon cru, un vrai café, du yaourt... puis on s'achète un journal car le prochain vol est à 13h30, il va falloir tenir la matinée. Je viens de me rendre compte que je ne trouve plus mes Euros. Je les avais cachés avec mes dollars dans la doublure de mon sac à dos, mais visiblement, j'ai oublié de les retirer. Heureusement, Jo a encore du cash. Finalement, l'avion décolle, il fait un temps splendide sur toute l'Espagne et toute la France, on voit les montagnes, les rivières, la mer et Paris...

Arrivée. Attente des bagages. Le sac de Jo., notre sac commun arrivent. Mais pas le mien. Dans ces circonstances on a toujours l'impression que le ciel s'acharne sur nous. Tout le monde repart tout content avec sa petite valise et pas moi! Je vais faire une déclaration de perte. Pour l'employé, c'est la routine. Depuis, tous les gens me disent: Ah oui, ça m'est déjà arrivé. Mais quand même, qu'est-ce qu'on se sent bête à arriver sans bagages... petit à petit, je me remémore tout ce qu'il y avait dans ce sac, les petits cadeaux, les médicaments, la trousse de toilette, les fringues... Heureusement que j'ai une sœur qui me prêtera des t-shirts, des chaussettes, des culottes et autres objets de première nécessité.

Voilà. On reprend contact avec la vie européenne, on est encore un peu sonnés par les dernières 24 heures. On raconte et on se rappelle. Et après deux jours, on part vers notre maquis des Cévennes pour se remettre un peu de nos vacances...

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