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Vamos a Bolivia! Le Blog
4 septembre 2011

Journée du piéton

Cette fois, on était bien décidé à partir ce dimanche et voilà qu'il est proclamé "dia del peaton" jour du piéton, c'est-à dire qu'aucune voiture et aucun bus ne circuleront jusqu'à ce soir, ce qui repousse donc notre départ pour la Paz à demain. Les dimanches sans voiture dont je me souviens en Allemagne, c'était en 1974 lors de la première crise du pétrole. Que ça parait lointain... entre temps les prix du pétrole ont augmenté de manière faramineuse, mais on ne se soucie plus de journées du piéton pour autant. Je ne sais pas si ici c'est motivé par l'envie de faire des économies ou pour préserver l'environnement, en tout cas ce n'est pas une mauvaise idée même si ça chambarde nos plans de voyage.

Vendredi, nous sommes allés au service immigration pour prolonger notre autorisation de séjour de 4 semaines. D'après les récits des "volonteers", j'avais peur de faire la queue très longtemps, que ce soit compliqué, etc. Eh bien non, il n'y avait personne, on a eu notre petit tampon presque tout de suite, on avait pris soin de photocopier les documents avant, car ils adorent partout entasser les photocopies. Donc, c'est fait.D'ailleurs je n'aurais même pas osé me plaindre en pensant à tout ce que l'Europe fait subir  de tracasseries à ses immigrés!

Les Américains doivent payer 2500 bolivianos pour leur visa. Pour les Européens, c'est gratuit....

Le jour du piéton m'inspire des réflexions sur la manière de conduire en Bolivie.

1- le piéton a toujours tort

2- S'il veut traverser la rue, c'est à ses risques et périls et il doit se pousser vite fait si une voiture arrive

3- Le klaxon est l'élément le plus important dans la voiture

4- s si on veut passer quand le feu est déjà au rouge, il faut impérativement donner un bon coup de klaxon, et hop, on y va.

miraculeusement, ça marche, et malgré les embouteillages, je n'ai pas vu un seul accident ni de voiture ni de piétons On ne roule jamais très vite et ils savent toujours s'éviter au dernier moment, ça ressemble à un ballet bien étudié.

Jeudi,  une jeune Anglaise nous a fait un exposé sur l'eau à Cochabamba. Thème complexe et explosif. En 2001, il y a eu la guerre de l'eau quand on a voulu privatiser l'ensemble des accès à l'eau (on ne peut pas dire potable, elle ne l'est pas) même dans les quartiers les plus pauvres. Dans les campagnes les paysans étaient habitués à gérer l'eau entre eux dans des "communities" qui répartissent l'accès à 'eau pour chacun et ils ne voulaient pas se laisser prendre ce droit.

La Semapa gère (mal) l'eau du nord et du centre de la ville.Il y en a 40% qui se perd en route. Dans les districts du sud, depuis 20 ans il y a une sorte de développement sauvage, les gens qui viennent de la campagne s'installent sur les collines, creusent des puits, aménagent des canalisations, comme ils avaient l'habitude de le faire à la campagne et ils arrivent tant bien que mal à se pourvoir en eau. Pour le reste,on l'amène par camion-citerne. ce qui n'est pas très écologique. De plus cette eau est souvent très polluée. Un habitant de ces quartiers consomme 11litres par jour, dans les quartiers nord, on en consomme 100 litres.. Derrière la montagne, au nord, il y a un grand lac-réservoir, et on a commencé à creuser un tunnel sous la montagne, mais apparemment pour le moment les travaux n'avancent pas.

Donc , le problème est loin d'être résolu, et l'eau est toujours dangeureuse à consommer partout.

Samedi nous avons récupéré les oeuvres de Jo. à la Troje. On a discuté très longtemps avec Jaime et son frère, on a échangé des adresses, peut-être viendront-ils nous rendre visite en Europe. Et aujourd'hui on va profiter de la ville, peut-être monter au Cristo de la Concordia avec Pablo, c'est la dernière occasion, puis terminer les bagages et demain départ pour la Paz;

A bientôt, d'un autre ordinateur!

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